Une approche pangouvernementale est nécessaire pour remédier à la complicité du Canada avec les colonies israéliennes : CJPMO

Montréal, le 16 mai, 2024 Les Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) demandent au Premier ministre Justin Trudeau de mener une "approche pangouvernementale" pour résoudre le problème de la collusion canadienne dans les crimes de guerre liés aux colonies israéliennes illégales. Cette initiative fait suite aux récents événements "Great Israeli Real Estate" à Montréal et à Toronto, qui ont impliqué la vente ouverte de propriétés situées dans des colonies israéliennes illégales en Cisjordanie occupée. CJPMO demande instamment au Canada de sévir contre de tels événements et de se concentrer sur l'élimination d'autres formes de complicité canadienne dans les colonies. À cette fin, CJPMO a fourni au Premier ministre Trudeau et à son cabinet 19 recommandations politiques basées sur le statut des colonies en tant que crimes de guerre en vertu de la Loi canadienne sur les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre.

« Les Canadiens qui achètent des propriétés dans les colonies participent à un crime de guerre actif. Grâce à des décennies d'impunité, la complicité canadienne dans les colonies israéliennes est restée totalement incontrôlée. Cela nécessite une approche pangouvernementale pour que le Canada mette fin à son implication dans les crimes de guerre coloniaux d'Israël », a déclaré Alex Paterson, directeur principal des affaires parlementaires de CJPMO. « Près de 25 ans après l'adoption du Statut de Rome par le Canada, les dirigeants successifs ont continué à ignorer délibérément l'implication illégale du Canada dans le vol de terres et la colonisation de la Palestine par Israël. Il est temps de mettre fin à ces crimes de guerre éhontés et de remettre en question la politique d'annexion d'Israël. »

CJPMO note que le soutien du Canada aux colonies israéliennes illégales est un problème de longue date qui touche toute une série de portefeuilles ministériels et de questions politiques transversales. Par exemple, le Canada accorde des avantages de libre-échange aux entreprises des colonies par le biais de l'Accord de libre-échange Canada-Israël (ALECI), accorde le statut d'organisme de bienfaisance aux organisations qui acheminent de l'argent vers les colonies, vote contre les résolutions visant à condamner les colonies à l'ONU et ne décourage pas ou ne pénalise pas le commerce et les investissements dans l'économie de la colonisation.

« La promesse faite depuis longtemps par le Canada d'imposer des sanctions à quelques colons extrémistes serait un bon début, mais une action significative pour lutter contre la mainmise coloniale d'Israël sur les terres palestiniennes nécessite l'utilisation de tous les outils à la disposition du gouvernement », a ajouté M. Paterson. « Si le Canada souhaitait mettre un terme au vol de terres par Israël, il disposerait de nombreux moyens d'action lui permettant d'aller au-delà du symbolisme ou des demi-mesures. Il choisit activement d'éviter ces mesures alors qu'Israël affame et massacre les Palestiniens ».

Dans une lettre et un document de synthèse soumis au Premier ministre Justin Trudeau la semaine dernière, CJPMO a proposé une série de 19 recommandations politiques qui relèvent de sept portefeuilles ministériels différents, des Affaires étrangères aux Finances en passant par la Justice. Parmi les principales recommandations, citons :

  1. Enquêter et poursuivre les personnes impliquées dans la transaction et la promotion de la vente de maisons de colonies (justice) ;
  2. Désinvestir le régime de retraite canadien de ses avoirs dans les entreprises figurant dans la base de données des Nations unies sur les entreprises impliquées dans les colonies israéliennes (finance) ;
  3. Demander à l'Agence du revenu du Canada (ARC) de procéder à des examens approfondis de tous les revenus étrangers provenant de biens ou d'entreprises détenus en Israël et dans les TPO (revenu national) ;
  4. Imposer des sanctions économiques à l'économie des colonies israéliennes en vertu de la loi sur les mesures économiques spéciales, y compris à toutes les personnes et entités impliquées dans l'occupation illégale et la tentative d'annexion de Jérusalem-Est, de Gaza et de la Cisjordanie par Israël (Affaires étrangères) ;
  5. Demander à l'ASFC de refuser l'entrée au Canada de tout ressortissant étranger qui possède une propriété dans une colonie ou un avant-poste israélien (Immigration, Réfugiés et Citoyenneté) ;
  6. Le Canada devrait suspendre l'accord de libre-échange Canada-Israël (ALECI) et mettre fin à tout commerce avec les colonies israéliennes dans le TPO (Commerce international).

« Les lois dont nous avons besoin pour résoudre ce problème existent depuis près de 25 ans. Il s'agit simplement d'un problème lié au fait que les gouvernements successifs de Justin Trudeau, Stephen Harper, Paul Martin et Jean Chrétien ont activement choisi d'autoriser l'implication du Canada dans les colonies. Pour moi, cela montre clairement qu'en tant que dirigeants, ils se soucient davantage de soutenir le sionisme par des crimes de guerre que de faire respecter le droit international, et cela reflète bien le racisme anti-palestinien systémique au cœur des politiques étrangères libérales et conservatrices depuis des décennies. La pourriture est profonde », a conclu M. Paterson.

À propos de CJPMOLes Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient (CJPMO) est une organisation séculaire, sans but lucratif, regroupant des hommes et des femmes d’horizons divers qui œuvrent pour que la paix et la justice renaissent au Moyen-Orient. Elle a pour vocation de responsabiliser les personnes d’influence à traiter les protagonistes avec équité et à favoriser l’essor durable et équilibré de la région.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Michael Bueckert, VP CJPMO: 613-315-947, [email protected].

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