CJPMO exhorte les responsables canadiens à aller au-delà de la solution à deux États pour Israël et la Palestine

2.pngMontréal, le 26 juillet 2021 – Les Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) demandent un changement majeur dans la politique canadienne vis-à-vis d’Israël et de la Palestine afin de ne plus mettre l’accent sur « la solution à deux États », en notant que la position adoptée de longue date par le gouvernement canadien n’est peut-être plus possible ni souhaitable. Dans une note d’orientation, CJPMO affirme que l’accent mis sur une solution à deux États est devenu un obstacle à la paix, et que les responsables canadiens doivent être ouverts aux alternatives possibles qui permettraient d’atteindre l’égalité des droits et des libertés, incluant une solution à « un seul État » ou un unique État démocratique avec des droits égaux. Quel que soit l’arrangement politique préféré, CJPMO soutient que des sanctions contre Israël sont nécessaires pour faire progresser l’autodétermination palestinienne.

Lire la note d’orientation de CJPMO « Au-delà d’une solution à deux États : Une nouvelle politique étrangère canadienne pour le Moyen-Orient »

« La politique Canadienne doit tenir compte du fait que la politique israélienne délibérée depuis un demi-siècle a éliminé la possibilité d’une solution à deux États », a déclaré Michael Bueckert, vice-président de CJPMO. « Lorsque l'ensemble de la politique canadienne se résume à réitérer de vieux points de discussion à propos de deux États, cela ne fait que prolonger le statu quo inacceptable et fermer la porte à d'éventuelles alternatives qui pourraient être plus à même de respecter l'égalité des droits et des libertés des Palestiniens et des Israéliens », a ajouté Bueckert.

La note d’orientation de CJPMO décrit une série de raisons pour lesquelles il est contre-productif de prioriser l’objectif d’une solution à deux États. Plus important encore, de nombreux observateurs estiment qu'une solution à deux États n'est tout simplement plus possible en raison de décennies d'expansion des colonies et d'annexion. CJPMO souligne également que le « Processus de paix » n’a pas réussi à protéger les droits et la sécurité des Palestiniens vivants sous occupation, pas plus qu'il n'a ralenti la capacité d'Israël à consolider son contrôle sur un territoire et à modifier les faits sur le terrain. « Les Canadiens doivent prendre au sérieux la promesse faite par les responsables israéliens de ne jamais céder le contrôle des colonies, de la vallée du Jourdain ou de Jérusalem-Est, a ajouté Bueckert, nous devons cesser d’attendre de futures négociations et agir maintenant pour mettre fin à la colonisation et faire respecter les droits de la personne. »

La note d’orientation de CJPMO se termine par six recommandations à l'intention des députés canadiens et des autres représentants du gouvernement :

  1. Prioriser une action urgente en soutien aux droits de la personne et à la liberté.
  2. Cesser de privilégier la solution à deux États comme seule issue acceptable et soutenez toute option la plus susceptible de garantir l'égalité des libertés et des droits pour tous, indépendamment de la religion ou de l'origine ethnique.
  3. Être clair sur le fait que les propositions israéliennes pour une « entité » ou un « État moins » (« state minus ») sont totalement inacceptables
  4. Faire avancer la possibilité de l’autodétermination palestinienne en exerçant des pressions sur le gouvernement israélien, incluant des sanctions économiques et diplomatiques.
  5. Reconnaître le rôle des relations de pouvoir dans toute négociation future.
  6. Continuer de demander la reconnaissance de l’État de Palestine.