« Vote 2021 » Guide électoral de CJPMO

Cliquez-ici pour télécharger le guide électoral. 7 septembre 2021.

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Table des matières

Portée de l'analyse

1        Annexion par Israël des terres palestiniennes

2        Crimes d'apartheid d'Israël

3        Escalade des violences israéliennes, mai 2021

4        Votes du Canada aux Nations unies

5        Enquête de la CPI sur les crimes de guerre en Palestine

6        Aide du Canada aux réfugiés palestiniens (UNRWA)

7        Liberté d'expression sur la Palestine

8        Réponse du Canada à l'islamophobie

9        Commerce des armes au Canada et vente d'armes à l'Arabie saoudite

10      Armes nucléaires et Moyen-Orient

Portée de l’analyse

Canadiens pour la paix et la justice au Moyen-Orient (CJPMO) est heureuse de vous présenter ce guide électoral portant sur les positions adoptées par les fédéraux canadiens sur le Moyen-Orient. Moins de deux ans se sont écoulés depuis les élections fédérales en 2019. Ce guide se concentre sur dix enjeux clés du Moyen-Orient. Ces questions ont été choisies soit parce qu’elles ont été débattues par les différents partis, ou parce qu’elles ont fait partie des priorités de CJPMO ces deux dernières années. Pour connaître la position des partis sur de nombreuses autres questions, veuillez consulter les guides électoraux de CJPMO des années précédentes.  

CJPMO a évalué chacun des partis canadiens, sur chacun des enjeux clés, en fonction de certains critères. Ces critères reposent avant tout sur les principes politiques fondamentaux de CJPMO : 1) le respect du droit international, 2) le statut égal aux yeux de la loi pour tous, 3) la conviction que la violence n’est pas une solution. De plus, d’autres critères jugés appropriés pour cette analyse ont été ajoutés, comme : 4) un souci humanitaire, 5) un appui envers la démocratie représentative, et 6) un sentiment d’urgence à répondre à une crise. Ce guide prend aussi sur soi que le Canada est une nation privilégiée et fortunée qui a comme responsabilité de contribuer de manière constructive (et financière) aux crises humanitaires, politiques et diplomatiques qui sévissent dans le monde.

Les limitations de ce guide s’expliquent par les ressources comptées dont bénéficie CJPMO pour la mise en œuvre de telles analyses. C’est pourquoi CJPMO demande à ses lecteurs de faire preuve d’indulgence en ce qui a trait 1) aux omissions potentielles dans son analyse et 2) à la quantité limitée de sujets qui ont pu être couverts.

De plus, dû au manque de ressources, ce guide se concentre sur les positions des partis fédéraux principaux avec au moins un siège au Parlement. Lorsque pertinent, CJPMO publiera des informations supplémentaires sur de plus petits partis sur notre page web sur les élections : www.cjpme.org/election_tracker_2021

Même si certaines tendances sont décelables, CJPMO n’offre pas ce guide à titre de manuel d’emploi pour voter. Les électeurs canadiens doivent prendre en compte plusieurs facteurs lors du vote, comme les particularités de leur circonscription et les candidats présentés. Néanmoins, CJPMO espère que ce guide fournira un bon aperçu des politiques prônées par chacun des partis lors des crises relatives au Moyen-Orient survenues durant les dernières années, et permettra de prédire les lignes de conduite potentielles des partis. La vocation de ce guide est d’être un manuel d’aide aux électeurs pour leur permettre de remettre en question leurs élus durant les mois et les années à venir.

1        Annexion par Israël des terres palestiniennes 

Annexation.pngSommaire exécutif

Aucun des partis fédéraux du Canada n’a soutenu les plans israéliens pour annexer des parties de la Cisjordanie durant la première partie de 2020, mais certains partis ont pris la question plus au sérieux que d’autres.

Le gouvernement libéral a été relativement discret dans son désaccord sur la question, surtout par rapport aux pays européens, et a évité de critiquer directement Israël ou le feu vert de Trump à l’annexion. Une poignée de députés libéraux ont signé l’engagement des députés à s’opposer à l’annexion.

Les conservateurs ont également exprimé discrètement leur désaccord avec l’annexion de la Cisjordanie, mais leur position est contradictoire avec leur promesse de reconnaître l’annexion de Jérusalem-Est par Israël. Pas un seul député conservateur n’a signé l’engagement des députés à s’opposer à l’annexion.

Les autres partis étaient beaucoup plus proactifs. Le NPD a exprimé très clairement son opposition à l’annexion et a exhorté le gouvernement à faire pression sur Israël, mais n’a pas proposé d’actions spécifiques. Tous les députés néo-démocrates, sauf deux, ont signé l'engagement des députés à s'opposer à l'annexion. Mais l'un des deux seuls députés qui a refusé est le chef du parti, Jagmeet Singh.  Le Bloc a été moins bruyant, mais tout son caucus a signé l’engagement des députés à s’opposer à l’annexion.

L'opposition du Parti vert aux annexions d'Israël est remarquable dans la mesure où les trois membres du caucus ont signé l'engagement contre l'annexion, et où le parti a appelé à des sanctions contre les responsables israéliens si l'annexion se poursuit. (Remarque : Ses actions ont été prises avant qu’Annamie Paul prenne la direction du parti. Annamie Paul, qui a refusé de parler de mesures spécifiques pour arrêter l'annexion pendant sa campagne, a refusé de signer l'engagement).  

2       Crimes d'apartheid d'Israël

Apartheid.pngSommaire exécutif

Les partis politiques du Canada ont majoritairement ignoré les rapports récents des groupes de défenses des droits de la personne israéliens et internationaux, incluant Human Rights Watch (HRW) qui concluent qu’Israël pratique l’apartheid. Néanmoins, les partis ont approché cette question différemment.

Le gouvernement libéral a rejeté catégoriquement le terme apartheid, mais a permis à une députée ayant utilisé le terme de rejoindre le caucus - avant de la forcer à supprimer ses déclarations.

Les conservateurs ont été extrêmement hostiles à l’utilisation du terme apartheid, et l’utilisent comme une attaque partisane contre les libéraux.

La direction du NPD a été silencieuse concernant le rapport de HRW, mais un certain nombre de députés ont utilisé le terme apartheid pour décrire les pratiques israéliennes, et le parti semble avoir autorisé le débat ouvert sur la question.

Le Bloc a été complètement silencieux sur le rapport de HRW, et dit attendre les résultats d’une enquête de la Cour pénale internationale avant de faire des commentaires.

Deux députés du Parti vert ont utilisé le terme apartheid pour décrire Israël. Néanmoins, cela a entraîné des représailles de la part du conseiller principal de la cheffe du parti, qui les a traités publiquement d’antisémites et a promis de les éjecter du parti, ce qui a provoqué la défection d'un de ces députés. Cette hostilité au sein du bureau du chef de file suggère une atmosphère toxique pour le débat sur ce sujet.

3       Escalade des violences israéliennes, mai 2021

Violence_May_2021.pngSommaire exécutif

Lors de l'escalade de la violence en mai 2021 liée aux menaces d'expulsion de familles palestiniennes à Sheikh Jarrah, aux raids sur Al Aqsa et aux frappes aériennes israéliennes sur Gaza, le gouvernement libéral a refusé de prendre parti et de dénoncer l'agression israélienne. Malgré cela, les libéraux ont soulevé des inquiétudes à de nombreuses reprises concernant Sheikh Jarrah, et ont éventuellement demandé à Israël de mettre fin à toute activité de colonisation.

Les conservateurs ont pris une approche unilatérale de support inconditionnel envers Israël, blâmant Hamas pour la violence, et échouant à mentionner les problèmes sous-jacents, ce qui explique leur mauvaise note.

Le NPD a élevé le niveau lorsqu’il a répondu à la violence en défendant un embargo sur les armes sur Israël. C’était la première fois que le parti a sérieusement proposé une mesure concrète pour mettre fin à la violence israélienne. Les députés du NPD se sont exprimés très tôt et assez fréquemment.

Le Bloc a répondu relativement en retard, en prenant une approche majoritairement des « deux côtés », et en négligeant de mentionner les problèmes sous-jacents. Néanmoins, ils étaient plus aptes à critiquer directement les actions d’Israël que les libéraux, et ont tenté de passer une motion condamnant les colonies israéliennes et l’annexion.

La réponse du Parti vert a exposé un parti divisé, Alors que l’entièreté du caucus parlementaire ont exprimé une position forte de principe en soutien aux Palestiniens, la réponse de la cheffe du Parti vert étant encore moins substantielle que celle des libéraux. Pour cette raison, le parti reçoit un score mitigé.

4       Votes du Canada aux Nations unies

Voting_at_UN.pngSommaire exécutif

Le schéma de vote anti-Palestine du Canada aux Nations unies, établit sous Stephen Harper, est largement demeuré en place sous le gouvernement libéral. Néanmoins, ces deux dernières années, le Canada a voté en faveur de l’autodétermination du peuple palestinien, sans néanmoins changer les autres votes, suggérant qu’ils critiquent injustement Israël. Alors que ce vote unique est une étape positive dans la bonne direction, cela ne change pas l’approche globale du gouvernement de s’opposer à plus de motions relatives à la Palestine et aux Nations unies par principe.

Les conservateurs d’autre part, promettent de renverser le vote unique des libéraux, et de recommencer à voter uniformément contre toutes les motions qui soutiennent les Palestiniens et leurs droits. Cette approche de soutien absolument aveugle à Israël à l'ONU leur donne une note d'échec.

Le chef du NPD, Jagmeet Singh, et le porte-parole en matière d'Affaires étrangères du NPD ont tous les deux indiqués qu’ils désiraient que le Canada vote pour plus de résolutions en soutien aux droits des Palestiniens aux Nations unies, mais cela n’a pas été une priorité.

Ni le Bloc ni les Verts n’ont critiqué ouvertement les votes du Canada à l’ONU. Le porte-parole en matière d’Affaires étrangères du Bloc a exprimé son soutien pour le vote du Canada en faveur de l’autodétermination du peuple palestinien, et un député du Parti vert a présenté une pétition du public demandant au Canada de commencer à voter pour les droits humains des Palestiniens, mais il n’y a pas assez d’informations pour évaluer correctement ces partis.

5       Enquête de la CPI sur les crimes de guerre en Palestine 

ICC_Investigation.pngSommaire exécutif

Le gouvernement libéral a, à de nombreuses reprises, tenté de décourager la Cour pénale internationale d’enquêter sur les crimes de guerre israéliens. Cependant, ils ont également exprimé de manière constante leur soutien à l'indépendance de la CPI et ont légèrement critiqué les sanctions de Trump à l'encontre des responsables de la CPI. Cela permet d’espérer qu’ils ne feront pas davantage obstruction à l’enquête de la CPI maintenant qu’elle a été lancée.

Les conservateurs ont promis de s’opposer à l’enquête de la CPI, allant même jusqu’à en parler sur leur plateforme électorale. Il n'est pas clair quelle forme cette opposition pourrait prendre, et si elle soutiendrait le type de sanctions que Trump voulait imposer contre les responsables de la CPI, ou retirerait le soutien du Canada à la Cour.

Le NPD a critiqué le gouvernement pour avoir essayé de décourager l’enquête de la CPI, et a demandé au Canada de laisser la Cour faire son travail. Ces déclarations ne constituent pas tout à fait une approbation directe de l’enquête elle-même, mais un appel au Canada pour qu’il cesse de faire de l’obstruction.

Le Bloc soutien l’enquête de la CPI mais a été très silencieux sur le sujet. Malheureusement, le parti utilise le résultat éventuel de l’enquête comme une excuse pour retarder la prise de mesure contre Israël.

Le Parti vert a officiellement une politique en soutien à l’enquête de la CPI, mais CJPMO a été incapable de trouver une quelconque déclaration du parti, et la cheffe a évité toute question sur le sujet.   

6       Aide du Canada aux réfugiés palestiniens (UNRWA)

UNRWA.pngSommaire exécutif

Après que le gouvernement Harper ait suspendu l’aide canadienne à l’UNRWA, l’Office de secours de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, le gouvernement libéral a restauré son financement et a maintenu son soutien ces quatre dernières années. Néanmoins, le gouvernement a refusé de fournir une aide d'urgence supplémentaire alors que l'office était confrontée à une crise financière, et a voté contre les motions de soutien à l'UNRWA aux Nations unies.

Les conservateurs sont hostiles à l’UNRWA, et ont engagé des attaques contre l’agence à répétition, et promettent de définancer l’UNRWA à moins que des changements significatifs soient faits.

Le NPD a été un partisan fiable de l’UNRWA et a poussé le gouvernement à augmenter son aide à l’agence.

Ni le bloc ni les Verts ne se sont exprimés sur l’UNRWA. Ils n’ont pas non plus une politique identifiable. Néanmoins, les deux partis ont défendu l’agence contre les attaques des conservateurs.

7       Liberté d'expression sur la Palestine

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La liberté d’expression a toujours été un défi pour les défenseurs des droits humains des Palestiniens, prenant plusieurs formes à travers les décennies. Plus récemment, c’est le mouvement BDS qui a été remis en question, et qualifié d’antisémite.

Le gouvernement libéral a condamné le mouvement BDS à de nombreuses occasions, le confondant avec de l’antisémitisme. Il a également adopté une définition hautement controversée et extrêmement large de l’IHRA au niveau fédéral, et a désigné un envoyé spécial chargé de promouvoir davantage cette définition.

Les conservateurs sont passés à l'offensive pour attaquer diverses formes d'activisme palestinien, notamment le BDS, en l'assimilant à de l'antisémitisme. Ils promettent de combattre ceux qui critiquent durement Israël. Une promesse qui reste assez vague.

Le NPD s’est contredit sur la question à travers le temps, mais s’est amélioré ces dernières années. Le  leadership du NPD a continué de rejeter le mouvement BDS, mais au même moment a commencé à promouvoir un embargo sur les armes sur Israël, ce qui est consistant avec la stratégie BDS.

Les députés du NPD ont également été très vocale sur le fait d’imposer des sanctions économiques à Israël. Et le parti reconnaît le risque que présente la définition de l’IHRA sur la liberté d’expression sur la Palestine.

Le Bloc n’a pas une position claire sur le mouvement BDS, bien qu’ils aient défendu le mouvement par le passé. Plus récemment, le Bloc semble avoir soutenu la condamnation du mouvement BDS par le gouvernement, tout en parlant de prendre des mesures contre les biens issus de la colonisation. CJPMO n’a trouvé aucune déclaration du Bloc concernant l’IHRA.

La position du Parti vert sur ces sujets n’est pas claire. Alors que leur politique officielle supporte les tactiques et objectifs du BDS, deux cheffes consécutives du parti ont condamné le mouvement BDS. La position du parti concernant l’IHRA n’est pas claire.

8       Réponse du Canada à l'islamophobie

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Après des années d’inaction concernant l’islamophobie, le gouvernement libéral a récemment pris des mesures pour implémenter certaines des recommandations du rapport M-103. Mais l’approche du gouvernement libéral continue d’être inutilement lente et discrète.

Le Parti conservateur – incluant son chef actuel – a longtemps minimisé la question de l’islamophobie au Canada. Le chef du Parti conservateur a changé de ton sur la question ces derniers mois, et a reconnu publiquement la question de l’islamophobie. Néanmoins, le parti dans son ensemble a longtemps pris des positions qui reflètent une indifférence à l’égard des nombreux défis auxquels sont confrontés les musulmans au Canada.

À tous les niveaux, le NPD demande depuis longtemps et de façon cohérente que des mesures soient prises pour faire face au problème de l’islamophobie au Canada. Le seul inconvénient potentiel de l’approche du NPD et que leur plaidoyer inclut la promotion des outils antiterroristes contre les groupes d’extrême droite : une approche qui pourrait avoir des conséquences négatives imprévues.

Le Bloc québécois continue de négliger les incidents islamophobes, et d’éviter le sujet en général. Cela inclue son soutien continue pour la loi québécoise discriminatoire, la loi 21. Et son ambivalence générale envers la rhétorique islamophobe au Québec.

En général, lorsque questionné sur la question, le Parti vert a adopté une position progressiste contre l’islamophobie. Néanmoins depuis les dernières élections, le parti a fait peu d’efforts pour prioriser la question.

9       Commerce des armes au Canada et vente d'armes à l'Arabie saoudite

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Le gouvernement libéral continue de vendre des armes à l’Arabie saoudite, et a ignoré les avertissements des experts selon lesquels les exportations canadiennes perpétuent la guerre saoudienne au Yémen. Et ce, malgré le fait que, sous les libéraux, le Canada a adhéré au Traité sur le commerce des armes et prétend contrôler les exportations sur base de critères rigoureux en matière de droits de la personne.

Les conservateurs ont fait passer les profits avant les droits de la personne de manière plus explicite, en promettant d’accroître les relations bilatérales avec l’Arabie saoudite. C’est le gouvernement Harper qui est à l’origine de la vente d’armes à l’Arabie saoudite, et il a refusé de signer le Traité sur le commerce des armes pendant toute la durée de son mandat, malgré des raisons impérieuses de le faire.

Le NPD, le Bloc et le Parti vert se sont constamment opposé à la vente d’armes à l’Arabie saoudite ces dernières années, demandant une suspension de vente d’armes à l’Arabie saoudite. Ils soutiennent également l’adhésion du Canada au Traité sur le commerce des armes, et demandent que sa mise en œuvre soit renforcée.

10     Armes nucléaires et Moyen-Orient 

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Depuis les années 90, les gouvernements libéraux et conservateurs du Canada ont voté pour opposer leur véto aux tentatives visant à renforcer les contrôles sur les armes nucléaires par le biais du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). À cause de ces votes du Canada et d’autres pays, le TNP n’a pas réussi à conduire au désarmement des puissances nucléaires, ni à décourager les pays non nucléaires de chercher à développer la technologie nucléaire. En partie à cause de la frustration causée par l’inefficacité du TNP, le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) a été lancé par des puissances non nucléaires en 2021.

Le gouvernement a non seulement refusé de signer le TIAN à son lancement, mais il a également échoué à participer aux négociations pour définir le traité. Les libéraux ont plutôt insisté sur le fait qu’ils s’engageaient en faveur d’un monde sans nucléaire, mais qu’ils soutiennent les étapes intermédiaires comme alternative au processus du TIAN, qu’ils ont boycotté.

Les conservateurs s’opposent au TIAN et l’ont dédaigné.

Le NPD, le Parti vert et le Bloc ont soutenu le TIAN durant des années, et ont à de nombreuses reprises exhorté le gouvernement canadien à le signer.