Dites au Canada : Soutenez l'action de l'Afrique du Sud devant la CIJ, arrêtez le génocide à Gaza !

L'Afrique du Sud poursuit Israël devant la Cour mondiale ! L'Afrique du Sud a pris la décision de principe d'invoquer la convention des Nations unies sur le génocide, qui permet à la Cour d'imposer des « mesures provisoires », y compris la fin des opérations militaires d'Israël contre Gaza. De nombreux autres pays ont exprimé leur soutien à la plainte pour génocide déposée par l'Afrique du Sud contre Israël et, en tant que signataire de la convention sur le génocide, le Canada a également l'obligation de s'opposer au génocide. Il s'agit peut-être de la meilleure chance pour le monde de mettre fin au carnage meurtrier d'Israël à Gaza. 

Utilisez les champs ci-dessous pour envoyer un courriel à Mme Joly, ministre des Affaires étrangères, à d'autres dirigeants fédéraux et à votre député local. Le Canada doit soutenir la tentative de l'Afrique du Sud de tenir Israël responsable devant la CIJ et de mettre fin au génocide en cours à Gaza !

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Fin décembre, l'Afrique du Sud a invoqué la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide (« Convention sur le génocide ») pour engager une procédure contre Israël, un autre État partie, sur la base de ses obligations en matière de prévention et de répression du génocide. Les audiences publiques initiales ont été programmées pour les 11 et 12 janvier 2024, et Israël a annoncé qu'il y participerait.

La requête de 84 pages déposée par l'Afrique du Sud auprès de la CIJ repose sur deux graves allégations : premièrement, Israël « n'a pas empêché le génocide et n'a pas poursuivi l'incitation directe et publique au génocide » ; deuxièmement, « Israël s'est livré, se livre et risque de continuer à se livrer à des actes génocidaires contre le peuple palestinien à Gaza ». Ces actes consistent notamment à tuer des Palestiniens de Gaza, à leur causer de graves dommages corporels et mentaux et à leur infliger des conditions de vie calculées pour entraîner leur destruction physique. Ces actes seraient « de nature génocidaire parce qu'ils visent à provoquer la destruction d'une partie substantielle du groupe national, racial et ethnique palestinien, à savoir la partie du groupe palestinien de la bande de Gaza ».

Bien qu'il faille attendre des années avant qu'un jugement définitif soit rendu sur le bien-fondé de l'accusation de génocide, l'Afrique du Sud demande, « de toute urgence », une série de mesures provisoires qui s'appliqueraient immédiatement et s'étendraient sur toute la durée du procès. Ces mesures comprennent la suspension immédiate des opérations militaires d'Israël contre Gaza, la fin des déplacements massifs de la population de Gaza par Israël et la fin de la privation par Israël de nourriture, d'eau et d'autres fournitures essentielles à cette population.

En tant qu'État partie à la Convention sur le génocide, le Canada peut intervenir dans la procédure en tant qu'État partie pour soutenir l'Afrique du Sud, que ce soit maintenant ou au cours d'une éventuelle procédure sur le fond. La semaine dernière, CJPMO a envoyé une lettre à la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, pour demander au Canada de peser de tout son poids sur la requête de l'Afrique du Sud contre Israël et d'adresser à la CIJ une demande officielle exprimant son soutien.

Toutefois, CJPMO craint que le Canada ne finisse par tenter de miner le dossier de l'Afrique du Sud. Selon certaines informations, Israël a lancé une vaste campagne diplomatique demandant à ses principaux alliés de publier des déclarations s'opposant à la demande de l'Afrique du Sud, et le Canada sera soumis à une forte pression pour se ranger du côté d'Israël. L'année dernière, à la demande d'Israël, le Canada a discrètement demandé à la CIJ de refuser de rendre un avis consultatif sur les conséquences juridiques des actions d'Israël dans les territoires palestiniens occupés. Nous devons faire savoir à ce gouvernement que nous attendons de lui qu'il respecte ses obligations légales et qu'il fasse tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir et punir les génocides, où qu'ils se produisent.