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Le contrat de 36 millions de dollars du Canada porte sur le Hermes 900 StarLiner, une version « civile » du drone militaire mortel Hermes 900 du système Elbit. Le contrat comprend également des services tels que des liaisons de communication, des stations de contrôle au sol, des ensembles de capteurs, et plus encore.
Le contrat a été annoncé en décembre 2020 par le ministre des Transports Marc Garneau (aujourd’hui ministre des Affaires étrangères), et le drone devrait être livré d’ici décembre 2022. Comme il relève du programme national de surveillance aérienne de Transports Canada, le nouveau ministre des Transports Omar Alghabra est maintenant responsable du contrat.
Malgré la nature prétendument « civile » du drone acheté, l'Hermes 900 StarLiner serait « adapté aux applications militaires et commerciales » et peut transporter des « charges utiles de guerre électronique pour fournir une capacité d'attaque électronique aéroportée ». Certaines des charges utiles Elbit optionnelles qui peuvent être ajoutées au drone se vantent d'être « testées au combat ».
Elbit affirme fièrement que le drone civil que le Canada a acheté puise dans « l’héritage » de ses drones militaires. Elbit Systems fournit 85 % des drones utilisés par l’armée israélienne pour surveiller et attaquer les Palestinien.ne.s en Cisjordanie et à Gaza. L’Hermes 900 a été testé pour la première fois lors de l’assaut israélien sur Gaza en 2014, lorsque les frappes de drones israéliens ont tué à elles seules 840 Palestinien.ne.s, dont 164 enfants. Pendant le bombardement, les profits d’Elbit ont explosé.
En mai 2021, durant l’attaque d’Israël sur Gaza (« Opération Gardien des murs) qui a tué au moins 253 personnes incluant 66 enfants, la technologie Elbit a joué un rôle majeur dans la violence. Le système de commande et de contrôle d’Elbit a été utilisé par l’armée israélienne pour « accélérer le processus de ciblage » qu’Israël a utilisé pour coordonner ses attaques sur Gaza. Les drones armés Hermes 450 et 900 d'Elbit ont également été utilisés par l'armée israélienne pour bombarder Gaza avec des missiles.
En plus des drones, Elbit Systems produit des munitions au phosphore blanc (une arme chimique), des bombes à fragmentation (illégales en vertu du droit international), des balles de tireur isolé et des composants de tanks et d’avions de chasse. Elbit Systems se vante que ses produits sont « testés au combat », ce qui signifie qu’ils ont effectivement été utilisés pour tuer et opprimer les Palestinien.ne.s.
Certains investisseur.euse.s ont pris leurs distances avec Elbit Systems pour des raisons éthiques. En 2009, le fonds de pension du gouvernement norvégien s’est séparé d’Elbit Systems en raison de son rôle dans la fourniture de technologie pour le mur d’apartheid israélien, qui a été jugé illégal par la Cour internationale de justice. En 2018, HSBC a cédé toutes ses participations à Elbit Systems en raison de sa production de bombes à fragmentation.
Elbit Systems possède une filiale canadienne à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, qui produit des équipements et des technologies pour la défense et la surveillance.