Près de 3000 Canadiens exigent la démission de Chris Alexander

Alexander800-withmargin.gifMontréal, le 17 septembre 2015 — Près de 3000 Canadiens ont signé une pétition exigeant la démission du ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration Chris Alexander. Il y a environ deux semaines, Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) a lancé cette pétition en réaction à la colère de la population vis-à-vis de l’inaction du gouvernement canadien dans la crise des réfugiés syriens. La pétition reconnaît la mort tragique d’Aylan Kurdi, 3 ans, sur une plage de la Turquie comme l’élément déclencheur, mais se veut aussi une critique plus large du travail du ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration Alexander.

Les changements apportés aux politiques relatives à l’immigration et aux réfugiés ont certes débuté avant le mandat d’Alexander, toutefois, le ministre exerce ses fonctions depuis un temps considérable. Comme le précise Thomas Woodley, président de CJPMO : « La colère envers l’inaction du gouvernement dans la crise des réfugiés syriens est bien présente, mais il y a une grande frustration vis-à-vis de la politique “insensible” d’Alexander dans cette situation. L’attitude d’Alexander avec les médias et d’autres intervenants reflète, pour plusieurs, une certaine arrogance et une indifférence quant aux besoins humanitaires urgents. »

Plusieurs signataires de la pétition ont exprimé leur indignation et leur frustration à l’égard d’Alexander, qualifiant le ministre de « honteux », de « terriblement mal informé » et « d’immoral, d’indigne et de sans scrupules ».

Alexander et le gouvernement conservateur ont largement été critiqués pour avoir manqué à leur engagement de réinstaller 1 300 Syriens d’ici la fin de 2014, suite à un appel de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés visant le transfert de 100 000 réfugiés à l’international. Par la suite, le Canada s’est engagé à réinstaller plus de 10 000 réfugiés syriens au cours des trois prochaines années, mais la volonté du Canada demeure discutable. En effet, la plupart des 10 000 « nouveaux » réfugiés doivent être parrainés par le secteur privé pour venir au pays (églises, etc.), puisque Alexander et le gouvernement ont refusé d’investir davantage dans les dépenses humanitaires permettant la réinstallation des réfugiés syriens.

De manière controversée, les réfugiés syriens dont les familles résident déjà au Canada, comme dans le cas d’Aylan Kurdi, ne sont même pas priorisés par Ottawa. Encore pire, le gouvernement a déclaré, il y a environ un an, que les réfugiés syriens seraient « priorisés » en fonction de motif éthique et religieux; une tentative délibérée de discriminer les Syriens musulmans, qui constituent 85 pour cent de la population du pays. 

« La compassion fait partie de l’héritage du Canada, et c’est pourquoi les Canadiens ont raison de ne pas être satisfaits du mandat d’Alexander », conclut Woodley. « M. Alexander devrait avouer son ingérence dans le dossier et le transmettre à une personne qui comprend davantage les désirs des Canadiens en ce qui a trait à la question des réfugiés, tout particulièrement celle des réfugiés syriens. »

À propos de CJPMO - Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) est une organisation séculière, sans but lucratif, regroupant des hommes et des femmes d’horizons divers qui œuvrent pour que la paix et la justice renaissent au Moyen-Orient. Elle a pour vocation de responsabiliser les personnes d’influence à traiter les protagonistes avec équité et à favoriser l’essor durable et équilibré de la région.

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Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient www.cjpmo.org

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