15 juillet 2006 : Une frappe aérienne israélienne tue une famille canado-libanaise.
« Je pleure parce que ma famille a été anéantie et que mon pays tout entier a été détruit. Personne, ni les médias ni M. Harper, n'a soutenu le Liban, personne ne dit la vérité. Ces gens sont des innocents comme vous et moi. » - Maysoun Al-Akhrass, membre de la famille canado-libanaise tuée par Israël au Liban.
En ce jour de 2006, une frappe aérienne israélienne sur une maison résidentielle du Sud-Liban a tué une douzaine de membres d'une même famille, dont 8 citoyens canadiens, parmi lesquels quatre jeunes enfants. Ali Al-Akhrass, un pharmacien montréalais, avait voulu emmener sa femme Amira et ses quatre enfants (Salam, 1 an, Ahmad, 3 ans, Zeinab, 5 ans, et Saja, 7 ans) visiter le Liban pendant les vacances d'été, pour se rapprocher de leur famille et de leur culture. Au lieu de profiter d'un été relaxant, ils ont été pris dans le feu croisé de l'invasion dévastatrice du Liban par Israël.
Le samedi 15 juillet, entre 18 et 19 heures, la maison du grand-père d'Ali - qu'ils espéraient être un lieu de refuge - a été bombardée. Selon des témoins, un avion israélien qui volait à basse altitude a lancé une roquette directement sur la maison des Al-Akhrass, tuant instantanément onze membres de la famille Al-Akhrass, dont sept des citoyens canadiens qui y passaient leurs vacances. Ali a survécu l'attaque initiale, mais il a été empêché d'accéder à des soins médicaux par des soldats israéliens qui ont tiré sur son ambulance. Il a décédé suite de ses blessures à son arrivée à l'hôpital.
Dans un rapport de terrain suivant, Human Rights Watch a déterminé qu'il n'y avait aucune activité du Hezbollah dans la région au moment de l'attaque. Un voisin a décrit l'attaque comme suit : « Lorsque nous essayions de les sauver, un hélicoptère apparaissait dans le ciel et un avion de guerre tournait autour. Alors nous avons eu peur et sommes restés à l'écart. Nous avons récupéré entre six et huit corps, mais on nous a dit qu'il y en avait peut-être plus, et ils étaient tous en morceaux ».
Après le massacre, les membres de la famille à Montréal ont exhorté le gouvernement canadien à demander une enquête et à « faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ce comportement barbare ». Comme l'a déclaré Maysoun Al-Akhrass lors d'une conférence de presse : « Je pleure parce que ma famille a été anéantie et que mon pays tout entier a été détruit. Personne, ni les médias ni M. Harper, n'a soutenu le Liban, personne ne dit la vérité. Ces gens sont des innocents comme vous et moi ». Cependant, le gouvernement canadien n'a pas soutenu la famille. Le Premier ministre Stephen Harper a présenté de « brèves condoléances » aux familles, mais a réaffirmé le soutien de son gouvernement à l'invasion du Liban par Israël, qu'il avait jugée « mesurée ».
En ce jour, nous rendons hommage à la vie de la famille canado-libanaise qui a été abandonnée par son propre gouvernement.
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