Montréal, 26 juin 2024 - Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) exhorte le gouvernement canadien à faire pression sur les dirigeants israéliens pour qu'ils acceptent un accord de cessez-le-feu qui garantirait la fin permanente des hostilités à Gaza. La proposition actuelle de cessez-le-feu, approuvée par le président américain Biden et le Conseil de sécurité de l'ONU, bien que présentée comme un plan « israélien », n'a pas été acceptée par le Premier ministre israélien Netanyahu, qui s'oppose toujours à la fin de la guerre génocidaire d'Israël. Dans un contexte de famine à Gaza et de menaces de guerre totale au Liban, CJPMO exhorte le Canada à imposer des sanctions aux dirigeants israéliens afin de les contraindre à mettre fin aux hostilités.
Malgré les affirmations de l'Occident, CJPMO souligne que le Premier ministre israélien est toujours publiquement opposé aux prémisses de l'accord proposé par les États-Unis et d'autres pays. « Il est évident que les dirigeants israéliens empêchent la conclusion d'un accord de cessez-le-feu, puisque M. Netanyahou continue de s'opposer fermement à un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza », a déclaré Thomas Woodley, président de CJPMO. « Entre-temps, comme nous l'avons affirmé à maintes reprises au cours des derniers mois, le Canada et le monde doivent faire tout ce qu'ils peuvent pour mettre fin à l'assaut génocidaire d'Israël. Dans un premier temps, le Canada doit imposer des sanctions à Israël pour forcer ses dirigeants à accepter la fin de la guerre », a ajouté M. Woodley.
La proposition actuelle d'un accord en trois étapes impliquerait la libération progressive des otages, le retrait des forces israéliennes et la fin permanente des hostilités. CJPMO note que le Canada, les États-Unis et d'autres pays ont tenté de présenter la proposition de cessez-le-feu actuelle comme un « plan israélien » ont rejeté toute la responsabilité sur le Hamas : le texte de la résolution 2735 du Conseil de sécurité des Nations unies affirmait qu'Israël « avait accepté » le plan et appelait le Hamas à le faire, tandis que la déclaration du G7 signée par le Canada saluait « l'acceptation par Israël » de la proposition et exhortait «les pays ayant une influence sur le Hamas à contribuer à faire en sorte qu'il l'accepte». Malgré ce cadrage, M. Netanyahou a fait à plusieurs reprises des commentaires qui contredisent le plan Biden, affirmant que toute discussion sur un cessez-le-feu permanent avant le démantèlement du Hamas était un « nonstarter », et a récemment déclaré qu'il ne soutiendrait qu'un « accord partiel » qui permettrait la poursuite des combats « afin d'atteindre l'objectif de la destruction du Hamas ».
Au contraire, le Hamas a accueilli favorablement la proposition de M. Biden, mais a tenté d'obtenir des garanties qu'elle conduirait à un arrêt définitif de l'assaut israélien. Cette demande de garanties révèle l'incohérence du plan de cessez-le-feu, puisque M. Netanyahou affirme qu'il ne s'arrêtera à rien d'autre que la destruction totale du Hamas - un résultat que même l'armée israélienne considère comme impossible. L'ancien porte-parole des familles des otages a déclaré que M. Netanyahou empêche « sans aucun doute » un accord sur les otages qui mettrait fin à la guerre, et affirme que « le Hamas a proposé le 9 ou le 10 octobre de libérer tous les otages civils en échange de la non-entrée de Tsahal dans la bande de Gaza, mais le gouvernement a rejeté l'offre ». CJPMO estime qu'il faut faire pression sur Israël pour qu'il abandonne son objectif d'anéantissement de Gaza, qu'il a fait passer avant tous les autres objectifs, y compris la libération des otages.
« Si Israël acceptait l'accord de Biden et s'engageait à mettre un terme définitif aux hostilités, il pourrait obtenir la libération des otages et désamorcer les combats avec le Hezbollah au Liban. Au lieu de cela, les dirigeants israéliens ont choisi de poursuivre une guerre dévastatrice et génocidaire contre la population de Gaza dans son ensemble, tout en se dirigeant dangereusement vers une guerre régionale totale. Le Canada doit intervenir pour mettre fin au génocide et faire cesser les effusions de sang. Des sanctions sont nécessaires pour forcer Israël à accepter un accord et à déposer les armes », a ajouté M. Woodley.
À propos de CJPMO – Les Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient (CJPMO) est une organisation séculaire, sans but lucratif, regroupant des hommes et des femmes d’horizons divers qui oeuvrent pour que la paix et la justice renaissent au Moyen-Orient. Elle a pour vocation de responsabiliser les personnes d’influence à traiter les protagonistes avec équité et à favoriser l’essor durable et équilibré de la région.
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Canadiens pour la Justice et Paix au Moyen-Orient
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