CJPMO se joint à ses partenaires pour dénoncer les violations aux droits de la personne en Algérie

1.pngMontréal, le 22 juin 2021 – Aujourd’hui, les Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) se joignent à des dizaines d’organisation du monde entier pour dénoncer la répression alarmante du gouvernement algérien contre la dissidence et les violations des droits de la personne commises par ce dernier. En 2019, l’Algérie a connu d’importants troubles civils, avec un nombre massif de citoyens descendant pacifiquement dans la rue pour manifester. Les manifestations de 2019 réclamaient des réformes politiques drastiques et une refonte complète du gouvernement, mais elles ont été accueillies par une violence et une répression sévère de la part du gouvernement. Suite à la pandémie de COVID-19, les manifestations ont repris en février 2021, et le gouvernement algérien a de nouveau réagi brutalement.

CJPMO et ses cosignataires sont particulièrement préoccupés par la répression du gouvernement algérien sur la liberté d’expression, la liberté d’association et de réunion pacifique. Cette inquiétude découle de la répression continue de l’Algérie à l’encontre des manifestants pacifiques, des journalistes et des défenseurs des droits de la personne, qui se traduit par un recours excessif à la force, par l’intimidation des manifestants et par des poursuites arbitraires. Le gouvernement algérien arrête et détient également de manière arbitraire des centaines de citoyens. Au moins 200 personnes ont été détenues soit pour leur activisme en ligne, soit pour leur participation à des manifestations pacifiques, et 86 manifestants ont été condamnés à des peines d’emprisonnement en une seule semaine en mai.

« Nous sommes extrêmement préoccupés par la violence du gouvernement algérien à l’encontre des manifestation populaires », a déclaré Thomas Woodley, président de CJPMO. « Les Algériens ont le droit de s’inquiéter non seulement du refus de leur gouvernement d’honorer leurs demandes légitimes, mais aussi par le fait que leur gouvernement réduit brutalement au silence les dissidents. ». CJPMO est ravie de voir que les organisations de la société civile algérienne apportent leurs préoccupations devant le 47ème Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU, et demandent au Canada d’aborder la criminalisation croissante de la liberté d’association, de réunion pacifique et d’expression en Algérie.

Malgré les manifestations pacifiques en 2019, et la réponse violente du gouvernement à l’époque, le Canada a ignoré l’appel de CJPMO à cesser son commerce d’armes avec le gouvernement algérien. CJPMO demande maintenant au Canada de faire pression pour une action urgente au CDH de l’ONU, étant donné la répression de plus en plus brutale du gouvernement algérien. CJPMO souligne que seule une action internationale est susceptible de convaincre le gouvernement algérien de mettre fin à ses attaques contre les droits des Algériens à la liberté d’expression, d’association et de réunion.