CJPMO : Un an après l’attaque de Gaza par Israël, le Canada n’en fait pas assez pour les Palestiniens

Again2.pngMontréal, le 8 juillet 2015 – Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) unit sa voix à celle de plusieurs organismes canadiens et internationaux pour commémorer le premier anniversaire du dernier assaut de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, entre le 8 juillet et le 26 août 2014. 

L’offensive israélienne de l’année dernière – de son nom de code « Opération Bordure protectrice » – a duré plus de sept semaines, a fait 2 251 victimes palestiniennes, dont 1 462 civils et, de ce nombre, 551 enfants. Plus de 11 200 Palestiniens ont été blessés, dont plus de 3 400 enfants. Dans le camp israélien, 66 soldats, 5 civils (dont un enfant) et un Thaïlandais ont été tués. Plus de 19 000 maisons ont été détruites ou sont devenues irréparables. Dix-sept hôpitaux, 56 centres de soin de santé et 45 ambulances ont été endommagés ou détruits pendant le conflit,  sans compter les dizaines d’écoles, de mosquées, d’usines et d’installations vitales qui ont également subi des dommages importants. Les 51 jours de combats ont engendré près de 500 000 Gazaouis déplacés et 100 000 personnes sans domicile. La plupart d’entre eux n’ont toujours pas de résidence fixe.

Plus d’une douzaine de rapports publiés au cours de la dernière année par des organisations des droits de la personne rappellent que des crimes de guerre et, possiblement, des crimes contre l’humanité ont pu être perpétrés lors de l’opération israélienne. On reproche entre autres à Israël l’utilisation d’armement prohibé, l’usage d’une force démesurée et de cibler les civils et les infrastructures civiles. Les groupes armés palestiniens, dont le Hamas, auraient aussi commis des crimes de guerre et d’autres violations du droit international, mais la réponse disproportionnée d’Israël et son usage d’une force excessive contre une population sans défense mettent en lumière le portrait asymétrique du conflit. Les défenseurs de droits de la personne ont aussi condamné la poursuite du blocus et le siège de Gaza. Ils accusent Israël de s’adonner à une « punition collective », ce qui est considéré comme un crime de guerre selon le droit international.  

CJPMO s’indigne qu’un an après la guerre contre Gaza, les Palestiniens n’aient toujours pas obtenu justice. « Il faut absolument mettre un terme à ce blocus cruel et contraire à l’éthique qui ne contribue qu’à affamer davantage une population qui a déjà un urgent besoin d’aide humanitaire », a déclaré Thomas Woodley, président de CJPMO. « C’est plus de 1,8 millions de personnes qui sont coincés sur un territoire plus petit que l’île de Montréal et qui ont nulle part où aller. » À la lumière des rapports mentionnés précédemment, Woodley s’étonne du manque d’empathie du gouvernement canadien à l’égard des Gazaouis. Selon lui,  « notre gouvernement reste silencieux devant la punition collective de millions de personnes qui subissent des attaques militaires et un étranglement économique et humanitaire. »

À propos de CJPMO - Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) est une organisation séculière, sans but lucratif, regroupant des hommes et des femmes d’horizons divers qui œuvrent pour que la paix et la justice renaissent au Moyen-Orient. Elle a pour vocation de responsabiliser les personnes d’influence à traiter les protagonistes avec équité et à favoriser l’essor durable et équilibré de la région.

Pour plus d’informations, veuillez communiquer avec Patricia Jean au 438 380-5410.
Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient www.cjpmo.org