10 mai, 2021: Début de la guerre de onze jour contre Gaza
« Tout au long des hostilités du mois de mai, les attaques israéliennes illégales ont non seulement tué de nombreux civils, mais aussi détruit des gratte-ciel, anéantissant des dizaines de commerces et de maisons, bouleversant la vie de milliers de Palestiniens. Le financement des donateurs ne suffira pas à reconstruire Gaza. Il faut mettre fin à l'écrasante fermeture de la bande de Gaza, ainsi qu'à l'impunité qui alimente les graves abus actuels. » – Human Rights Watch
En ce jour de 2021, Israël a lancé un assaut de onze jours sur la bande de Gaza occupée, qu'il y a nommé « opération Gardiens des murs ». Selon les ONG palestiniennes, les frappes aériennes israéliennes et autres actions militaires ont tué au moins 240 Palestiniens, dont 63 % de civils, y compris au moins 59 enfants. Près de 2 000 Palestiniens ont été blessés, dont 630 étaient des enfants. Des Palestiniens ont également été tués et blessés au cours de cette même période à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et en Israël. Les tirs de roquettes des militants palestiniens ont également tué au moins 12 civils israéliens, dont 2 enfants.
L'attaque de Gaza a suivi une période d'intensification de la violence et de la répression israéliennes contre les manifestants palestiniens de Jérusalem-Est, qui protestaient contre l'expulsion immédiate de six familles de leurs maisons dans le quartier de Sheikh Jarrah. Pendant plusieurs nuits consécutives à partir du 7 mai, Israël a également pris d'assaut à plusieurs reprises la mosquée Al Aqsa avec des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes, blessant plus de 200 Palestiniens pendant le Ramadan. Suite à ces attaques et au refus d'Israël de retirer ses forces d'Al Aqsa, Hamas a commencé à tirer des roquettes sur Tel Aviv, et Israël a répondu par des frappes aériennes. L'offensive militaire d'Israël s'est poursuivie jusqu'au cessez-le-feu du 21 mai.
Les frappes israéliennes ont visé des zones résidentielles et civiles, détruisant complètement 1 255 maisons et en endommageant 50 000 autres. Dans un cas, Israël a délibérément bombardé et détruit une tour résidentielle de 11 étages qui abritait des médias internationaux, dont l'Associated Press et Al Jazeera. Selon Human Rights Watch et le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, certaines des frappes aériennes israéliennes pourraient constituer des crimes de guerre.
Au cours de cette période, le gouvernement libéral a adopté une approche indifférente « des deux côtés » face à la violence, sans dénoncer l'agression israélienne. En revanche, le NPD a demandé au Canada de suspendre les ventes d'armes à Israël. À la fin du mois de mai, le Canada a annoncé le versement de 24 millions de dollars en aide humanitaire aux Palestiniens, mais n'a pas tenu Israël responsable de ses actions. Le Canada n'appuie pas la création d'une commission d'enquête des Nations Unies sur la question et, en décembre 2021, il s'est même abstenu de voter sur une motion visant à bloquer l'enquête, invoquant des « préoccupations importantes » concernant la supposée « attention disproportionnée accordée à Israël » par l'ONU.
En savoir plus:
L'assaut sur Gaza en chiffres : Al Mezan, PCHR et Al-Haq
Gaza : Crimes de guerre évidents pendant les combats de mai - Human Rights Watch