La fiche d'information no. 240 de CJPMO, créée en avril 2024 : Cette fiche offre un aperçu du Groupe Aldo, une société de vente au détail spécialisée dans les chaussures et les accessoires, fondée à Montréal en 1972 par Aldo Bensadoun. Elle examine les raisons de boycotter Aldo en raison de ses magasins situés dans des colonies israéliennes illégales dans les territoires palestiniens occupés, qui violent le droit international et soutiennent l'occupation des terres palestiniennes. Le document préconise un boycott jusqu'à ce qu'Aldo cesse sa présence dans ces colonies, s'alignant ainsi sur l'appel de la société civile palestinienne à mettre fin à la complicité dans l'oppression.

Campagne de boycott : ALDO

La fiche d'information no.240 de CJPMO, créé: avril 2024, Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient
 

Qu'est-ce que c’est le Groupe Aldo ?

Fondé en 1972 à Montréal (Québec) par Aldo Bensadoun, le groupe ALDO est une société de vente au détail en ligne et en magasin spécialisée dans les chaussures, les bottes, les sandales, les sacs à main et les accessoires. Ses filiales comprennent Call It Spring, Aldo Israel LTD, Aldo Accessories, Aldo Group International AG et ALDO U.S. Inc.

Pourquoi boycotter Aldo ?

En 1994, Aldo a conclu un accord de franchise en Israël,[1] et a ensuite ouvert des magasins dans des colonies israéliennes illégales dans les territoires palestiniens occupés. En particulier, le groupe Aldo possède et exploite un magasin ALDO et un magasin Call It Spring dans un centre commercial situé dans le quartier de Ramot, dans la partie occupée de Jérusalem-Est.[2]

En vertu de l'article 49 de la quatrième convention de Genève, la construction par Israël de colonies en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, est illégale.[3] En exploitant des magasins de détail dans une colonie israélienne, Aldo est en violation flagrante du droit international et se rend directement complice du vol et de l'occupation des terres palestiniennes.

En 2005, la société civile palestinienne a appelé au boycott de toutes les entreprises complices de l'oppression des Palestiniens.[4] Les Canadiens devraient refuser de dépenser de l'argent dans les magasins Aldo tant qu'ils participent aux colonies illégales d'Israël.

Qu'y a-t-il de mal à ce que les entreprises participent aux règlements ?

Toutes les colonies israéliennes implantées dans les territoires palestiniens occupés sont illégales au regard du droit international. Le Conseil de sécurité des Nations unies l'a réaffirmé dans sa résolution 2334, qui stipule clairement que « l'établissement par Israël de colonies dans le territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, n'a aucune validité juridique et constitue une violation flagrante du droit international ».[5]

En outre, les activités de colonisation comprennent le vol et l'exploitation des terres, des ressources et de la main-d'œuvre palestiniennes, et les entreprises qui tirent profit de ces activités sont complices de ces crimes. En outre, ces colonies entravent et limitent l'accès des Palestiniens aux terres agricoles en raison des routes de colonisation, des zones clôturées et de l'augmentation de la fréquence des incidents violents entre colons.[6] Le Conseil des droits de la personne des Nations unies a appelé les entreprises à se conformer au droit international et à « éviter de contribuer à l'établissement ou au maintien des colonies israéliennes ou à l'exploitation des ressources naturelles des territoires palestiniens occupés ». [7]

Quand le boycott d'Aldo prendra-t-il fin ?

Le boycott prendra fin lorsque le Groupe Aldo fermera ses magasins à Jérusalem-Est occupée et se retirera complètement des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés.

 

[1] ALDO, "About Aldo", consulté le 17 avril 2024.

[2] Who Profits Research Center, "Aldo", 6 janvier 2022.

[3] Amnesty International, "Chapitre 3 : Les colonies israéliennes et le droit international", 30 janvier 2019.

[4] "Appel de la société civile palestinienne en faveur du BDS", Mouvement BDS, juillet 2005, https://bdsmovement.net/call

[5] Conseil de sécurité des Nations unies, "Résolution 2334", 23 décembre 2016.

[6] Conseil des droits de l'homme, "Les colonies israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et dans le Golan syrien occupé", 9 mars 2015.

[7] Assemblée générale des Nations Unies, "Résolution adoptée par le Conseil des droits de l'homme le 24 mars 2016, colonies de peuplement israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et dans le Golan syrien occupé", A/HRC/RES/31/36, avril 2016.

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