Les Canadien.ne.s exhortent le Canada à annuler le contrat de 36 millions de dollars pour les drones avec l’entreprise d’armement israélienne

Press_release_elbit_website_(1).pngMontréal, le 10 février 2021 — Hier, Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) ont lancé une campagne exhortant le gouvernement canadien à annuler son contrat de 36 millions de dollars avec l’entreprise d’armes israélienne Elbit Systems. Annoncé en décembre 2020, l’objectif déclaré de ce drone « civil » est la surveillance de l’environnement dans l’Arctique. Cependant, la société civile palestinienne et les groupes antiguerres ont fait part de leurs inquiétudes quant au rôle néfaste d’Elbit Systems et de ses produits dans les violations israéliennes des droits humains et du droit international dans le territoire palestinien occupé.

« L’argent des contribuables canadien.ne.s ne devrait pas servir à augmenter les profits d’une compagnie d’armes israélienne qui construit des drones pour surveiller et cibler les civils palestiniens sous occupation », a déclaré Michael Bueckert, vice-président de CJPMO. CJPMO note que le drone spécifique que le Canada a acheté est un Hermes 900 StarLiner, une version « civile » du drone militaire meurtrier Hermes 900. Le Hermes 900 a été développé et testé pour la première fois lors de l’attaque israélienne de 2014 sur Gaza, où les frappes de drones israéliens ont tué à elles seules 860 Palestinien.ne.s, dont 164 enfants. Elbit est fière de pouvoir affirmer que ses produits ont été « testés au combat » et que le Starliner Hermes 900 s’inspire de « l’héritage » de ses drones militaires mortels. CJPMO croit que de tels achats récompensent implicitement Israël pour son oppression des Palestinien.ne.s.

En plus de fournir 85 % des drones militaires d’Israël, Elbit Systems produit du phosphore blanc et des armes pour bombe à dispersion, des pièces pour les tanks et les avions de chasse, et des balles de « sniper », qui ont tous été déployés par Israël contre les Palestinien.ne.s. Elbit a également fourni la technologie pour le mur israélien, qui porte gravement atteinte aux libertés civiles des Palestinien.ne.s et a été jugé illégal par la Cour internationale de justice en 2004. « Il doit être possible de trouver un autre commerçant de technologie non militaire qui ne soit pas directement complice de la violence et de l’oppression israéliennes contre les civils palestinien.ne.s », a ajouté M. Bueckert.

Depuis des années, les organisations de la société civile palestinienne sous la bannière du mouvement de boycottage, désinvestissement, sanctions (BDS) demandent à la communauté internationale d’annuler les liens avec Elbit Systems, ainsi qu’avec d’autres institutions israéliennes qui sont profondément impliqués dans les violations des droits humains par Israël. De nombreux investisseur.euse.s ont pris leurs distances avec Elbit Systems ces dernières années en raison de ses violations du droit international, notamment le Fonds de pension norvégien, HSBC et la banque Barclays. En 2020, la société civile palestinienne réitère l’appel à des sanctions contre Israël, y compris l’interdiction du commerce des armes et la coopération militaire sécuritaire avec Israël. Amnesty International et le Congrès du travail du Canada soutiennent également un embargo militaire sur Israël, qui inclurait une interdiction des contrats avec les fabricants d’armes israéliens comme Elbit Systems.

À propos de CJPMO – Les Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient (CJPMO) est une organisation séculaire, sans but lucratif, regroupant des hommes et des femmes d’horizons divers qui oeuvrent pour que la paix et la justice renaissent au Moyen-Orient. Elle a pour vocation de responsabiliser les personnes d’influence à traiter les protagonistes avec équité et à favoriser l’essor durable et équilibré de la région.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Michael Bueckert, VP CJPME: 613-315-7947, [email protected].

Canadiens pour la Justice et Paix au Moyen-Orient www.cjpme.org

Ce communiqué de presse peut être reproduit sans autorisation.

–– 30 ––